Publié le 28-11-2016

Le 27 novembre, le claquement des fauteuils, la dextérité des sportifs à faire circuler la balle jusqu'au but, le marquage des joueurs, tous ces ingrédients qui tissent la cohésion d'une équipe qui joue le titre de Champion de France de N2 de rugby fauteuil ont suscité l'admiration et forcé le respect du public. « Le fauteuil n'est pas un handicap mais un moyen de pratiquer le sport qu'on aime, c'est un vecteur pas une différence », assure Guillaume Fossey, référent de l'équipe de l'Iris Club Lillois qui a évolué pour une démonstration sur le parquet de la salle Jules-Gilles.Pendant une quinzaine de jours, la Ville cherche à montrer que le lien entre handicap et citoyenneté est solide. « Les personnes porteuses d'un handicap font partie intégrante de la société », assure Peggy Robert, Conseillère Municipale déléguée au Handicap, à l'accessibilité et à la mobilité réduite, «  elles doivent participer à toutes les activités quotidiennes sportives, culturelles, éducatives… de la Ville ».Pierre après pierre, la Ville essaie de leur faciliter la vie en rendant les bâtiments publics plus accessibles ou encore en profitant de la Journée Internationale du Handicap pour rendre visibles « des capacités à vivre  comme  tout-un-chacun malgré un handicap ». Peggy Robert a sollicité nombre d'associations roncquoises pour répondre à cet objectif : « Signons avec Zélie » pour la surdité, la chorale des enfants de l'Ecole Municipale de Musique pour interpréter une chanson signée, les ateliers sportifs, culturels… des Temps d'Activités Périscolaires, les Chiens Guides d'Aveugles pour une sensibilisation à la cécité auprès de différents publics, l'équipe de rugby fauteuil de l'Iris Club Lillois pour montrer que le spectacle sportif proposé n'a rien à envier à d'autres sports.« Les différents publics découvrent ainsi que, malgré la réalité des handicaps, on vit bien ensemble avec des différences », reprend Peggy Robert, « les joueurs de rugby fauteuil vont nous montrer que c'est un sport engagé et qu'ils prennent du plaisir en jouant ». Ce que confirme Guillaume Fossey : « il faut cheminer avec le ballon, taper les fauteuils pour que ça fonctionne et aller marquer des buts. Avec l'effectif que présente ce club pour sa 1ère année d'existence, on sait que l'histoire sera belle ». Comme le soulignait Jérémy avant la démonstration, « on ne va plus voir les fauteuils tellement c'est intense sur le terrain ». On n'a pas été déçus. (Photos Thierry Thorel)