JOEL CUNIN EXPOSERA DU 1ER AU 10 MARS 2019
2018 - JOEL CUNIN EXPOSERA DU 1ER AU 10 MARS 2019
CULTURE
JOEL CUNIN EXPOSERA DU 1ER AU 10 MARS 2019
Publié le 02-10-2018
A 56 ans, Joël Cunin a multiplié les parcours de vie avant de les magnifier grâce à la transcendance de l'art. Ses toiles réalisées au fusain ou à la peinture à l'huile expriment des contemplations enfantines d'une nature modèle – mère de toutes les genèses -  ou des poses incarnées de modèles féminins. Dans son oeuvre, Joël Cunin met à nu son âme dans toute sa dimension spirituelle, sans oublier le réel. Issu d'un village vosgien de 150 habitants où il a vécu son enfance jusqu'à l'adolescence, il a ensuite pérégriné, s'arrêtant deux ans dans le Jura, trois années en Provence près d'Avignon avant de monter à Paris où il a travaillé dans un tri postal pendant cinq autres années, se nourrissant d'un métissage culturel, social et humain. Une quête qui, à l'écouter, ne pouvait que déboucher sur l'art, d'abord comme une forme de thérapie puis comme une raison d'être au monde à part entière. Joël Cunin est profondément humain, ce qui ressort de ses toiles avec fracas. Il dessine à grands traits des visages, des corps, il peint des expressions et des situations à grands coups de pinceau, c'est un jaillissement pour remettre l'humain au coeur de la nature et du monde. Ses mises en scène impressionnistes à double ou triple fond surgissent comme des miroirs pour mieux s'interroger sur le sens de nos existences, de nos liens avec le sacré. Cette incarnation du vivant, cette élévation de l'âme s'accompagnent d'une mélancolie sourde, d'une nostalgie évidente. « Fellini disait que la nostalgie, c'est bon pour un artiste, cela lui permet de conserver des moments merveilleux et une capacité de mémoire qu'il va mettre au service de son oeuvre», confie-t-il, « si j'aime d'ailleurs autant l'art primitif italien ou l'art médiéval, c'est qu'on y trouve l'émerveillement de l'enfant ».  « La peinture m'a permis d'exprimer toute la richesse de mon enfance »     Joël Cunin, avant d'être un artiste, est un artisan conscient d'avoir un métier grâce à la peinture, lui qui se définit comme un autodidacte. Lorsqu'il suit des cours du soir aux Beaux-Arts de Lille, il rencontre le peintre flamand Sam Dillemans. C'est la révélation, celle de l'authenticité d'un artiste qui va l'amener à faire de la peinture son médium. « La peinture m'a permis d'exprimer toute la richesse de mon enfance », reconnaît-il, « il y a 23 ans, je peignais une toile par an dans un petit studio et puis j'ai choisi d'en faire ma profession ». Une liberté qu'il va acquérir en s'appuyant sur des connaissances, sur le réel, en se passionnant pour l'art de Rembrandt comme pour celui des impressionnistes, il va travailler ses dessins comme un musicien ses gammes, tout à la fois besogneux et créatif. Sa démarche se veut également farouchement respectueuse. Respect de la nature, du corps féminin au point de donner des cours de modèles vivants. Il y a chez Joël Cunin quelque chose d'indéfinissable qui ressemble à s'y méprendre à une profonde singularité. A l'instar de ce tronc d'arbre mordoré, caressé par une lumière qui le transforme en vagues de couleurs fuyantes dans un foisonnement végétal. Forcément une vision d'enfant émerveillé. (Texte Patrick Bonte, Photos Romane Turpin)Exposition de Joël Cunin aux Anciennes Ecuries, du 1er au 10 mars 2019, samedis et dimanches de 15h à 19h
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